La vélonomie signifie rendre les cyclistes autonomes dans la réparation et l’utilisation de leur vélo.
Un café ? Un thé ? Croissants pour commencer et apprendre à se connaître ?
Le vélo est un moyen plus qu’une fin. Grâce à la mécanique, il regroupe, nécessitant peu de mots pour se comprendre et réparer à plusieurs. Les gestes et le sourire remplacent souvent de longues explications. Depuis le mois de janvier, Bretz’selle organise des sessions de vélonomie en collaboration avec le foyer Notre Dame. Le projet ? Ouvrir les portes de la mécanique aux participant·es qui repartent avec un vélo, afin d’explorer la ville de Strasbourg à deux roues. Un moment idéal d’échange entre personnes issues d’horizons variés, où l’observation et la prise de temps prennent toute leur importance.
Lors de la première session, trois garçons ont participé à la vélonomie. Trois individus, trois langues différentes. Aucun mot similaire à la langue de l’autre mais le résultat est là : un vélo réparé et une connexion toute particulière entre les personnes. Au delà de la réparation et du vélo, les séances de vélonomie favorisent l’intégration territoriale et l’autonomie de déplacement des personnes demandeuses d’asile* et réfugiées**.
Enfin, l’aspect humain rentre en compte à chaque séance. C’est quand on ne parle la même langue qu’on écoute le plus pour comprendre l’histoire de l’autre. Des comparaisons dans la culture de chacun·e mène à la prise de conscience de ce qu’il se passe ailleurs, ou à la conscientisation de ce qu’il se passe chez soi.
* Une personne qui a réalisé une demande d’asile auprès de l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA) en vue d’obtenir une protection internationale mais n’a pas encore reçu de réponse.
** Personne ayant obtenu l’asile politique.