Alors, ça fait quel effet d’arriver à Bretz’selle ?
Il y a beaucoup de choses à faire ! J’ai vraiment aimé être tout de suite dans les animations, je suis allé voir les enfants le premier jour au périscolaire, et après 15 minutes ils connaissaient déjà mon prénom et m’appelaient « Matteo ?! Matteo ?! Comment on fait ça ? qu’est ce que je fais maintenant ?! ». Pendant la permanence c’était la même chose, je mets seulement la blouse et tout de suite les gens me demandent. Alors je pense que je peux vraiment bien installer une relation et c’est bon pour la confiance !
J’ai aussi de la chance : commencer au mois de mai, c’est plus agréable que l’hiver… Aujourd’hui je suis rentré chez moi, je voulais appeler mon oncle pour parler. C’est un artisan dans la mécanique cycle. En Italie, j’étais souvent avec lui dans son atelier quand j’étais plus jeune. Il a une formation artistique aussi, il aime le travail bien fait et j’avais tout de suite envie de lui raconter ce que je fais à Bretz’selle maintenant et que moi aussi je travaille dans un atelier ! Bon, c’est ma tante qui a répondu au téléphone, alors on a bavardé aussi !
« Qu’est-ce que t’as envie de nous raconter sur toi ? »
Ah, ça c’est facile, mon arrivée à Strasbourg c’est vraiment la plus belle période de ma vie, parce que j’attends une petite fille qui va arriver en aout ! Je suis heureux. C’est ça qui me motive aussi pour ce travail, de faire quelque chose qui est plus proche de l’idéal, je veux vraiment rentrer le soir chez moi et être content de la journée.Tout à l’heure j’étais avec le vélo cargo, il y avait une maman et sa petite fille qui se sont arrêtées pour regarder ce que je faisais, et forcément, j’ai pensé à moi avec ma fille, j’ai envie d’être fier !
Je connais d’autre villes aussi, Padoue c’était un peu similaire à ici pour la présence du vélo, mais à Florence c’était complètement différent. C’était beau mais c’était vraiment une grande ville musée, Strasbourg c’est plus comme un terrain de jeu je pense ! Quand je suis arrivé, j’ai fait beaucoup de ballades dans la campagne alsacienne, tout est proche et accessible. Alors qu’à Florence dans la campagne, tout est privatisé. On ne peut pas aller au bord du lac, la piste vélo s’arrête, il y a une propriété privée et tout le monde doit faire le tour… C’est triste !
Et alors, c’est quoi qui t’a intéressé à Bretz’selle ?
Ah d’abord évidemment, c’est la passion du vélo ! La deuxième chose c’est tout le culture DIY. Quand j’ai su que je venais travailler ici, je suis tout de suite allé regarder plein de projets sur internet sur comment utiliser la mécanique cycle dans d’autres installations ou constructions. J’aime bien les choses en lien avec l’eau, alors je regardais une construction qui adapte le vélo sur le bateau par exemple.. Ça c’est les choses que j’aime !