C’est l’histoire de gens.
Des gens qui un jour ont voulu se réunir autour d’un même projet, animés d’une même envie. Ces gens-là se sont dit « N’en jetons plus ». Ces gens-là se sont dit « Prenons notre bicyclette et regardons-la autrement qu’un loisir ».
Ces mêmes gens ont fondé Bretz’Selle un soir de printemps.
Ils ont rassemblé 50 personnes, puis 300, et très vite 500, 1000 et aujourd’hui 1300. Autant de gens qui apprennent à être autonomes pour réparer leurs montures, mais pas que : l’envie d’entretenir au lieu de jeter, l’envie de créer des bijoux avec des maillons de chaîne, le bonheur de partager des apéros-démontage et autres festivités. Bretz’Selle est donc plus qu’un atelier, c’est un projet pour voir autrement le « je » dans la ville, et aussi constater qu’ensemble, c’est mieux.
Aujourd’hui, ces mêmes gens ne sont pas contents. L’esprit de liberté qui soufflait rue des Bouchers est vicié par quelques personnes peu scrupuleuses. Cela a commencé par un vol de coupe-boulons, puis par un trou dans la caisse, et dernièrement, par le vol d’une veste d’un salarié.
Malheureusement, il y a pire.
De plus en plus régulièrement, les permanents passent leurs permanences à faire l’agent. Faire l’agent, c’est rappeler inlassablement que si X ne range pas ses outils, Y ne le fera pas. C’est rappeler à chacun que la carte est nominative et qu’on ne peut la prêter, c’est rappeler qu’on ne peut pas se servir des outils quand on n’a pas cotisé. C’est surtout constater que des personnes continuent à jouir de ce merveilleux atelier alors qu’ils ne sont plus adhérents depuis 6 mois, 8 mois ou même 2 ans !
Ce n’est pas le plus agréable pour les bénévoles qui viennent aider pendant les permanences, ce n’est pas le plus agréable non plus pour les personnes de bonne foi, qui ont compris ce qu’« atelier participatif » veut dire et qui savent la place qu’ils ont dans le projet.
Pour fonctionner et garder son esprit, l’association a besoin des adhésions ! 25 € par an, ça revient à un tout petit peu plus de 2 € par mois. Qu’est ce que ça représente sur certains budgets ? De quoi faut-il réellement se priver ? Pour nous, c’est 20 % de notre budget annuel !
Nous souhaitons conserver cet esprit, et ne pas fonctionner avec un système de prestations, bien plus chères. Nous voulons rester un (très très) grand groupe de personnes qui partagent un local ! Tous conscients des enjeux !
Nous ne mettrons pas d’empreinte biométrique à l’entrée ni de caméras dans les locaux. Nous continuerons à croire et à penser que ce beau projet est viable et indispensable à toutes et à tous. Mais il ne le sera qu’avec le concours de ces 1300 personnes.
Ajustons nos potences et roulons dans le même sens !
Des personnes en colère